Globalement, elle et moi cohabitons bien dans l'ensemble. Nous sommes toutes les deux plutôt indépendantes. Chacune a son emploi du temps et généralement, personne ne pollue l'autre. Sauf que parfois, la maladie la rappelle à elle, cette douleur. C'est là que les choses se compliquent entre nous et de manière considérable. Quand les heures de la nuit défilent sans que je ne puisse trouver le sommeil, à cause d'elle, cela me contrarie beaucoup.
Alors, je mets beaucoup d'espoir dans une amélioration potentielle. Je me dis qu'en faisant preuve de patience, la douleur fera ses valises et s'en ira vers d'autres contrées. Je fais à chaque fois preuve de cette grande naïveté, je dois le reconnaître. Parce que cet espoir stupide me fait perdre un temps considérable. Un temps où, au lieu de croire au miracle, je devrais prendre mes médicaments pour calmer cette douleur. J'ai cette très mauvaise habitude de reculer le plus possible cette décision. Mais, j'ai de très bonnes raisons...
Parce qu'en prenant ces dits médicaments, je signe pour une période difficile d'intolérance. Mon corps ne supportant pas la molécule, je me retrouver tel un zombie errant dans les rues. Avec beaucoup de mal à me concentrer, des nausées et des vertiges à longueur de journée. La joie ! Alors, fort heureusement, ce médicament a au moins le mérite de combattre cette douleur. C'est la seule bonne nouvelle dans l'histoire.
Parce qu'avoir mal à longueur de journée, à longueur de nuit, tape sur le système. Fait de nous des êtres plus sensibles, entendons par là, des personnes ayant notamment moins de patience certains moments. Parce qu'il faut essayer de souffrir en silence. Ne pas montrer aux autres que cette douleur nous ronge. Avoir mal peut devenir très pénible au quotidien.
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Alors, parfois, j'en ai un peu assez de devoir faire ce choix crucial entre ne plus dormir
ou me rendre malade pour ne plus souffrir.