Ces derniers temps, ma vie est un peu mouvementée. Je traverse une phase de remise en questions (essentiellement professionnelle) et de fatigue extrême qui ont comme conséquences un esprit embrumé et qui a du mal à y voir clair. Difficile de réfléchir, un corps qui se traine un peu et surtout des nerfs en pelote. Moi qui suis claire et organisée d'habitude, me voilà diffuse et éparpillée. Ouille. Bon, je sais que c'est temporaire mais cela me perturbe un peu... Au point que la semaine dernière, j'ai du faire une pause et être en arrêt de travail pendant quelques jours, le temps de reprendre mes esprits et surtout de reprendre des forces. J'ai donc mis la machine sur pause et je n'ai rien fait pendant deux jours à part me laisser vivre, ne plus trop penser (oui, bon ça, j'avoue que pour moi, c'est mission quasi impossible !), laisser mon corps au repos en espérant que cela suffirait à me remettre d'aplomb...
Et puis est venue la question difficile de la reprise. Car j'avais comme consigne du médecin de ne surtout pas reprendre si je ne me sentais pas prête. Je pouvais donc tout à fait prolonger cet arrêt de travail d'une semaine. Voyez-vous, mon environnement de travail est fait de tensions et de pressions quotidiennes avec un patron lunatique et colérique qui a tendance à pourrir l'atmosphère parfois des journées entières. Alors, c'est devenu très difficile pour moi de supporter cela au quotidien. Pourtant, j'avais pris l'habitude depuis des années maintenant de me préserver et de prendre de la distance par rapport à cela mais depuis plusieurs semaines, le phénomène s'est considérablement amplifié au point de ne plus arriver à affronter la chose et me rendre au bureau chaque matin. Un bon petit craquage, quoi.
La question de la reprise donc. Dimanche dernier, cette question du "j'y retourne ou je n'y retourne pas ?" m'a obsédée des heures entières. Au point de me retrouver le dimanche soir avec un énorme dilemme qui m'a bien pris la tête, comme on dit. Un coup, je me dis que oui, j'y retourne. Pour aussitôt me dire que non, j'ai le droit de profiter de quelques jours de repos supplémentaires. Bref, vous l'aurez compris, j'ai mis pas mal de temps à me décider !