Cette période actuelle est riche en réflexions et divers questionnements. Je vous en parlais ici. Pour vous expliquer un peu, je suis Madame question ou plus précisément Mme remise en question, c'est un mode de vie chez moi ! Alors, parfois c'est une bonne chose me direz-vous mais c'est surtout super épuisant en finalité. Parce que ne pas se contenter de subir les choses mais plutôt vouloir les vivre à fond demande une énergie considérable. J'ai toujours fonctionné au sentiment. Quand je donne ou quand je me donne, je le fais à fond. Cette tendance a pu être parfois autodestructrice par le passé. J'entends par là que j'ai parfois beaucoup donné pour ne pas ou rien recevoir en retour et cela fait mal. Sans pour autant vouloir recevoir à la virgule près l'équivalent de ce que j'ai donné, j'estime quand même qu'il y a un minimum syndical. Comprenez là que les choses ne doivent pas être uniquement à sens unique. Je suis quelqu'un de généreux et cela m'est arrivé de me dire que certaines personnes ont pu en profiter... Je pense notamment à certaines amitiés passées où je m'étais beaucoup investie pour au final, au bout de dix ans, me rendre compte que ces gens là ne savaient pas qui j'étais et surtout ne me comprenaient pas. J'avoue que depuis, j'ai sans doute appris à penser un peu plus à moi, sans pour autant délaisser mes ami(e)s, les vrai(e)s. Sans doute dans un besoin de me préserver pour ne plus (trop) souffrir.
Je réfléchis aussi pas mal à mon avenir. Et de la nécessité de faire de ma vie, quelque chose qui me plait. De ne pas laisser mes envies de côté. Parce que je sais que je réaliserais dans quelques années que c'était une belle connerie. Alors, je ne crois pas aux contes de fées, je ne suis pas une princesse, ça je le sais. Pour autant, je dirais que j'ai plutôt des rêves relativement accessibles. Par exemple, j'ai un rêve somme toute assez banal: me lever tous les matins pour faire un métier qui me plait, où je m'épanouirais, où j'arriverais chaque jour avec le sourire, avec l'envie de réaliser de belles choses, sans trainer les pieds... Parce qu'aujourd'hui, ce rêve m'occupe l'esprit chaque matin, une fois les yeux ouverts et que je réalise que je n'ai pas envie de me lever car je ne sais que trop bien ce qui m'attend au bureau. Alors, évidemment je me pose cette question existentielle: Que voudrais-tu faire d'autre dans la vie ? Est-ce ton métier actuel qui t'ennuie ou simplement la structure dans laquelle tu travailles ? Pourquoi tu ne te mets pas des coups de pieds aux fesses pour chercher ailleurs plutôt que de te plaindre de ce que tu as? J'y ai longuement pensé et ma réponse est simple: j'ai peur de changer. Peur de me retrouver sur le marché du travail avec un CV en soit pas trop dégueulasses (six ans dans la même boite, ce qui est plutôt rare dans ma profession) mais, MAIS, avec une difficulté majeure qui est de trouver un lieu de travail accessible aux fauteuils roulants, où l'employeur est à l'aise avec cela et ne te fais pas sentir comme une extraterrestre, où tu es autre chose qu'un quotas de personnes handicapées à embaucher... Alors, pour le moment, et depuis pas mal de mois, je cède à cette peur et ne fais rien pour changer de travail. Pourtant, ce ne sont pas les envies qui manquent croyez moi, bien au contraire...
Je me pose aussi ce qu'est pour moi la notion de couple. Quelles en sont ses valeurs, mes valeurs ? Un couple est bien l'union de deux personnes qui s'aiment mais c'est surtout, et avant toute chose, deux êtres distincts l'un de l'autre, ayant chacun leurs personnalités et leurs envies. Il est indispensable que chacun y trouve son compte et y soit libre de s'exprimer. Pour moi, la communication dans un couple est indispensable. Pourtant, il y a bien des moments où il est plus aisé que d'autres de communiquer mais surtout de se comprendre. J'ai souvent pu remarquer qu'au sein d'un couple, une même situation peut être vécue de manière très différente par l'un et l'autre (et c'est souvent là que s'affirme nettement la différence entre homme et femme...). Ce qui engendre parfois des souffrances et des moments de profonde solitude. Ce n'est que ma vision des choses, d'autres penseraient autrement, je m'en doute. D'où une profonde réflexion sur le sujet dernièrement. Un couple a t-il besoin de toujours être d'accord sur tout ? Faut-il être toujours sur la même longueur d'onde ? N'est-ce pas plutôt enrichissant de se dire qu'on n'est pas toujours d'accord sur tout et que cela engendre des discussions à deux des plus intéressantes par la suite ? Est-il possible d'avoir toujours envie des mêmes choses au même moment ? Et une dernière chose, être en couple, veut-il nécessairement dire vivre ensemble 100% du temps ? Parce que personnellement, j'apprécie d'avoir le temps en couple et le temps où nous sommes l'un sans l'autre (pour des périodes plus ou moins longues...) Et, ce qui ressort de mes grandes réflexions, c'est que je pense que l'un ne peut pas bien fonctionner sans l'autre. Je m'explique: à trop être collés l'un à l'autre, la possibilité d'être bien avec soi même, sans vivre à travers et pour l'autre, sous entend d'avoir du temps pour soi, du temps où il est question d'égoïsme sans doute. Mais tout cela dans le but de se retrouver à deux le moment venu en étant la tête vide de toutes tensions. Je trouve qu'être trop avec l'autre peut avoir un côté oppressant. Je ne dis surtout pas que la vie à deux est incompatible ou impossible, bien au contraire. Je dis plutôt que pour que cela fonctionne bien, il faut aussi savoir penser à soi, pour mieux profiter de l'autre. Sachez bien que je n'ai pas toujours tenu ce discours là, il y a bien des années, je vous aurais plutôt dit que je ne concevais pas de passer une soirée sans mon homme ou d'avoir envie de faire des choses sans lui. Aujourd'hui, j'ai appris à aimer la solitude, à m'y sentir bien, à savoir faire des choses pour moi, sans culpabiliser. Et j'ai surtout appris à assumer le fait que ce n'est pas grave de ne pas être toujours l'un près de l'autre et d'en avoir besoin.
Je terminerai avec une réflexion que j'ai eu très récemment sur le monde de la blogosphère et ses différentes addictions. En effet, vous ne me contredirez pas si je vous dis que bloguer et lire les blogs de chacun(e) (en particulier sur le support Hellocoton) a un côté très addictif. Ma réflexion concernait surtout le fait qu'il se passe un phénomène étrange dans cet univers là: on échange et on partage avec des gens que l'on a même jamais rencontrés. Et plus que cela, on s'attache à ces personnes. Et oui. Mais cet attachement, je le trouve un peu 'dangereux' (nuancez beaucoup ce mot, surtout...) car il ne faut pas oublier que ce monde est 'virtuel', j'entends par là, que certaines relations le resteront pour toujours. Alors bien sûr, cela n'enlève en rien la qualité et l'intérêt de ces échanges, bien au contraire ! Les rencontres y sont formidables et enrichissantes. Je dis juste qu'il est essentiel de prendre conscience de cette différence qu'il peut y avoir avec la vie réelle. Car, du jour au lendemain, tout peut s'arrêter. Les gens changent, évoluent ou prennent de la distance par rapport à leur blog et en un instant, ces personnes disparaissent de votre vie. Et mon petit coeur sensible n'aime pas trop souffrir de cela ou en tout cas, désormais, il s'en préservera...
nath 54 27/11/2015 23:25
mVmHmE 29/11/2015 16:42
DarkGally 15/06/2012 11:50
mVmHmE 02/07/2012 14:06
marie 14/06/2012 15:57
mVmHmE 02/07/2012 14:09
valentine 14/06/2012 15:21
mVmHmE 02/07/2012 14:12
Missbavarde 14/06/2012 15:14
mVmHmE 02/07/2012 14:13