La vie est faite de nombreux combats. La mienne, en particulier. Ce qu'il y a de bon dans les combats, c'est de les gagner. Tant qu'à faire. La défaite a forcément un goût amer lorsque l'on s'est battu de toutes ses forces. Jusqu'à en perdre le sommeil, parfois.
Dernièrement, j'ai eu à me battre pour retrouver mes droits. Le droit au respect. Et surtout, le droit à la sécurité. Je vous explique. Au quotidien, je dois faire appel à des auxiliaires de vie pour m'aider. Pour cela, je passe par le biais d'un prestataire de services. Avec lequel, bien évidemment, je souscris un contrat. Celui-ci, vous l'aurez compris, servant à définir les rôles et devoirs de chacun. Le fait est qu'ils ont clairement manqué à leurs engagements pris. Et cela, en me mettant régulièrement en danger. Pour ne pas me répéter, ceux qui n'ont pas suivi l'histoire, je vous invite à cliquer ICI et LÀ pour connaitre tous les détails.
Voilà donc des semaines que je subis des pressions de leur part. Cherchant à me pousser à bout. Cherchant à me faire péter les plombs et me pousser à la faute. En faisant cela, ils cherchaient surtout à fuir leurs responsabilités en manquant cruellement d'humanité. Au point de ne pas avoir le courage de mettre fin au contrat eux-mêmes, puisqu'ils n'arrivaient plus à tenir leurs engagements contractuels. Cela aurait pourtant été plus simple. Non, ils ont plutôt secrètement espéré que je craque la première face à leur harcèlement et mette fin la première au contrat. Ce qui les auraient soulagé de tout poids de conscience.
Leur harcèlement a été constant des semaines durant. À coups de courriers me disant comment mener ma vie. Ces courriers étant envoyés chaque semaine. Tous plus provocateurs les uns que les autres. Jusqu'à ce passage où la directrice a trouvé judicieux de se cacher derrière des pretextes pour se justifier en prétendant que ma maladie avait considérablement évolué. Ce qui est faux. J'ai rencontré en tout et pour tout cette personne deux fois dans ma vie, elle n'était de toutes façons à aucun moment habilitée à porter un tel "diagnostic". Le seul but était de ne pas assumer ses erreurs et de rejeter la faute sur moi. Trop facile, madame. Elle m'envoyait également chez moi des personnes inaptes à réaliser la prestation, cela ayant comme conséquence que mon conjoint devait systématiquement être présent pour effectuer les choses à leur place. Ou bien, "simplement" en n'assurant pas les prestations. Me laissant dans le désarroi total. L'apothéose a été quand, un après midi, je reçois un mail de sa part me demandant si 'je souhaitais continuer à faire appel à son association ou si j'ai décidé d'en changer'. En gros, elle m'aurait dit "je t'ai bien mis la pression là, est-ce que tu craques maintenant ?!!" Cela aurait été du pareil au même pour moi.
Contrairement à ce qu'ils espéraient, je n'ai pas craqué. Loin de là. Je me suis plutôt prise en main. J'ai très vite décidé que je devais changer de prestataire. Même si pour cela, il faudrait que je dépasse ma peur du changement. Le cadeau à la clé était de gagner en liberté et surtout en sérénité. Comment faire reposer ma vie sur des gens aussi malveillants ?! En secret, sans rien leur dire, j'ai donc lancé une recherche de nouveau prestataire. J'ai fait des rendez-vous avec différents organismes, des essais avec les personnes qui interviendraient auprès de moi. J'ai monté une équipe. En quinze jours. J'étais dans les startings blocks, comme on dit. Cette recherche, en amont, sans pression, m'a permis de ne plus redouter le changement. Au contraire, de me dire que c'était ce qu'il pouvait m'arriver de mieux. Que ma sécurité en dépendait. Ma vie.
Aujourd'hui, c'est le dernier jour de prestation avec cette association. Ils ont eu l'immense joie de recevoir ce matin le courrier venant de mon avocat leur rappelant leurs fautes. Leur rappelant chacun des manquements au contrat m'ayant mise dans une situation personnelle plus que critique. Et en leur signalant qu'au vu de leurs nombreuses erreurs, je n'avais pas à effectuer le moindre préavis. Courrier reçu ce matin, prestations terminées ce soir. Point barre. Et cela pourrait bien n'être que le début de l'histoire... Certaines personnes doivent arrêter de se croire à l'abri de tout, tout le temps. Ils ont cru me mettre le nez dans le caca en me poussant dehors. Mais ils ont perdu. J'ai pris mon destin en main. Je ne me suis pas laissée faire. Je n'ai pas eu peur d'eux. Je me suis faite confiance. Aujourd'hui, je me sens sereine et libérée. Je suis peut-être handicapée mais je sais me défendre.
Un nouveau départ m'attend dès demain matin.
★ Certaines victoires n'ont pas de prix ★